La conservation restauration d’objets d’art est un métier complexe où les connaissances scientifiques et artistiques sont aussi importantes que le savoir faire technique. C’est une discipline qui vise à sauvegarder un objet déjà détérioré ou présentant des risques de dommages à moyen terme (fêlure, lacune importante, etc). L’intervention du restaurateur n’a pas pour but de « remettre à neuf » les objets mais plutôt de prolonger leur durée de vie et permettre la transmission de leur message historique, esthétique et artistique.
La conservation restauration d’objets d’art est un métier complexe où les connaissances scientifiques et artistiques sont aussi importantes que le savoir faire technique. C’est une discipline qui vise à sauvegarder un objet déjà détérioré ou présentant des risques de dommages à moyen terme (fêlure, lacune importante, etc). L’intervention du restaurateur n’a pas pour but de « remettre à neuf » les objets mais plutôt de prolonger leur durée de vie et permettre la transmission de leur message historique, esthétique et artistique.
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Le nettoyage
Il arrive fréquemment que les céramiques anciennes aient déjà été réparées. Le nettoyage des tessons est la première étape, indispensable, du traitement d’un objet. Il permet d’obtenir des surfaces saines afin d’optimiser la poursuite du processus de conservation-restauration. Il s’agit alors de remplacer les matériaux anciens, défectueux et souvent jaunis par l’oxydation par des matériaux modernes, plus stables dans le temps.
Le nettoyage consiste aussi à libérer l’objet d’éléments étrangers incrustés (terre, concrétions calcaires, sels divers…) et/ou de stabiliser chimiquement l’objet lorsque des éléments de la composition du matériau subissent des dégradations avancées mettant en jeu l’intégrité de l’œuvre. Pour autant, il ne s’agit pas de « récurer » ou de « décaper » l’objet. Ce dernier doit conserver une certaine patine, témoin d’une partie de son histoire.
Cette première entreprise est l’une des plus importantes de l’intervention ; elle conditionne toutes celles qui suivent. Un nettoyage négligé engendrera des difficultés lors des étapes suivantes en occasionnant, par exemple, des ressauts au moment du collage ou encore une perte des propriétés adhésives de la colle utilisée.
La corbeille en terre cuite ci-dessous est arrivée à l’atelier très encrassée. Après un nettoyage au générateur de vapeur, elle a retrouvé tout son éclat et ses couleurs vives.
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Le collage et la restitution de lacune(s)
Le remontage par collage d’un objet est une étape minutieuse du traitement de restauration. Tous les tessons doivent être réintégrés à l’objet lorsque c’est possible. Dans son travail de remontage, le restaurateur doit veiller à bien orienter les tessons les uns par rapport aux autres afin d’obtenir un collage de qualité. Si un tesson est mal orienté, il aura tendance à provoquer des ressauts et des décalages avec les autres tessons. Mise à part l’orientation des tessons, le choix de l’adhésif est aussi important. Ce dernier est choisi en fonction du matériau restauré, des dimensions et du poids de l’objet, de son lieu de conservation futur et du type de restauration pratiqué.
Le comblement des lacunes a pour but la restitution des parties manquantes de l’objet, de la simple ligne de cassure à une forme de relief complète. Il est parfois nécessaire de mettre en œuvre des techniques de moulage afin de récréer certains décors à l’identique. Plusieurs matériaux de comblement sont à la disposition du restaurateur pour mener à bien cette étape.
Le couvercle de pichet ci-dessous était cassé en 5 tessons. Il a été recollé avec une résine acrylique, puis les lacunes et les lignes de cassures ont été comblées avec un mastic blanc.
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La retouche
L’ultime étape de la restauration d’un objet est la retouche. Elle vise à restituer le décor pictural de l’objet et se décompose en trois phases :
– La couleur de fond, qui dissimule le matériau de comblement ;
– Les motifs colorés, qui assurent la continuité du décor ;
– Le vernis final, plus ou moins brillant, visant à protéger la retouche et à harmoniser la partie restaurée avec l’originale
La magnifique potiche de Delft en faïence ci-dessous était cassée en de nombreux endroits. La première photo montre la couche de fond qui imite la couleur blanche de l’émail (première étape de la retouche) et le début de reprise des motifs floraux bleus tandis que la seconde photo illustre la retouche terminée, après reprise des décors et vernis final.
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Les types de restaurations
Selon le type d’objet et le devis estimé, plusieurs options de restauration s’offrent à vous :
– Un simple collage, qui peut parfois suffire à rendre son intégrité à l’objet dans sa forme et son aspect visuel.
– Une restauration dite muséale ou archéologique vise à combler les lacunes, les lignes de cassures avec un matériau de comblement, dont la couleur se rapproche de la couleur de la pâte originale. L’étape de la retouche est facultative. Ce type de restauration est discret mais visible.
– Une restauration illusionniste a pour objectif d’être totalement invisible. Les couleurs et l’aspect de surface sont restitués à l’identique afin de créer une continuité visuelle avec la surface originale.